Un gel douche, c’est jusqu’à 80 % d’eau, 30 g de plastique par flacon, et une durée de vie plus courte : à usage équivalent, un pain de savon dure presque deux fois plus longtemps.

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C’est aussi un véritable choix économique : un savon solide bien conservé coûte deux fois moins cher à l’usage qu’un gel douche de qualité équivalente. Si l’on tient compte de la fabrication, du transport et du traitement des déchets, près de 1 € payé pour un gel douche concerne le flacon jeté à chaque achat.

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Pour un même budget, il est possible de soutenir un(e) artisan(e) français(e) qui fabrique avec des ingrédients simples, bio et locaux… plutôt que de financer un grand groupe industriel dont les profits repartent à l’étranger en creusant un peu plus la balance commerciale.

Revenir au savon artisanal, c’est un geste simple mais engagé et puissant : un vrai impact pour la planète, la peau, et l’économie locale.

Lorsqu’on passe du gel douche au savon solide surtout artisanaux, on remarque souvent au début une sensation plus “râpeuse” sur la peau. Pourtant, ce léger effet sec témoigne souvent d’un rinçage efficace et de l’absence de film occlusif. D'ailleurs, lorsque l’on retourne au gel douche, on peut ressentir un voile résiduel désagréable : comme si on ne parvenait plus à se rincer.

Le film résiduel : un faux allié Les gels douche industriels peuvent contenir des tensioactifs ou additifs qui laissent cette pellicule glissante. Ce film donne l’illusion d’hydrater, mais étouffe parfois l’épiderme et peut favoriser irritations ou imperfections. À l’inverse, le côté un peu rugueux d’un savon artisanal traduit souvent un nettoyage sans surcharge : la peau “respire” librement, sans avoir à composer avec des résidus chimiques.

Ce film résiduel est d’autant plus problématique qu’il peut altérer la perception que l’on a de ses besoins cutanés. On croit à tort que la peau est douce et hydratée, alors qu’en réalité, cette couche superflue peut perturber la barrière protectrice et empêcher la peau de s’auto-réguler. Pour certaines personnes, cela se manifestera par un excès de sébum, pour d’autres par une sécheresse exacerbée. Et dans les deux cas, le résultat n’est pas satisfaisant : on se retrouve à multiplier les soins hydratants ou purifiants pour rééquilibrer l’épiderme.

Beaucoup de personnes associent encore le savon solide à une sensation de tiraillement ou de dessèchement de la peau. Cette idée reçue vient souvent des savons industriels, largement répandus en grande surface, dont la fabrication à chaud et la composition peu qualitative peuvent effectivement agresser l’épiderme.

Tous les savons solides ne se valent pas. Un savon artisanal fabriqué à froid n’a rien à voir avec un savon industriel fabriqué à chaud. Il conserve naturellement la glycérine produite pendant la saponification — un agent hydratant essentiel, souvent retiré des savons industriels. Enrichi en huiles végétales simples, formulé sans parfum irritant ni conservateurs superflus, il nettoie en douceur sans agresser la peau. Un savon artisanal = saponification à froid.

Un savon industriel = saponification à chaud.

Les industriels choisissent la saponification à chaud pour produire vite, en grande quantité, avec un contrôle maximal et une rentabilité élevée, quitte à retirer les éléments les plus bénéfiques du savon. À l’inverse, la saponification à froid, plus lente, plus riche, plus vivante, conserve la glycérine et les bienfaits des huiles… mais demande du temps, du soin, et une autre éthique de fabrication.

1. Rapidité = rentabilité

La saponification à chaud (notamment en version industrielle) permet de produire des savons en quelques heures, là où la saponification à froid demande plusieurs semaines de cure (séchage et maturation du savon). 👉 En production de masse, le temps, c’est de l’argent. Faire plus vite, c’est stocker moins longtemps et vendre plus rapidement.

2. Formules standardisées et "améliorées"

Avec la chaleur, on peut modifier la structure du savon plus facilement pour l’adapter à des critères marketing (mousse abondante, odeur forte, aspect brillant, couleurs flashy…). 👉 Cela permet aussi d’ajouter ou de reconstituer des corps gras ou de la glycérine de manière contrôlée. Mais souvent, la glycérine naturellement produite est extraite pour être vendue à part.

3. Extraction de la glycérine = bénéfice

La saponification à chaud (et surtout l'extrusion industrielle) permet de retirer la glycérine naturellement formée pendant le processus. 👉 Or cette glycérine est très précieuse pour les cosmétiques, les crèmes, ou même l’industrie pharmaceutique. En l’extrayant, les fabricants maximisent leurs profits… au détriment du pouvoir hydratant du savon.

4. Meilleure compatibilité avec les machines

Les savons à chaud ont une pâte plus malléable et homogène, ce qui les rend plus faciles à mouler, découper, emballer mécaniquement. 👉 La saponification à froid, en revanche, crée des savons plus vivants, irréguliers, avec des variations selon les huiles et les conditions (ce qui est un atout en artisanat, mais un défaut en industrie).

5. Durée de vie plus longue en rayon

En contrôlant la formule, les industriels fabriquent souvent des savons plus “secs” ou plus “neutres”, avec peu d’huiles non saponifiées (ce qu'on appelle le surgraissage). 👉 Cela permet d’augmenter la durée de conservation, mais au prix d’un savon plus desséchant pour la peau.

Artisanal ne veut pas dire naturel. Naturel ne veut pas dire écologique. Écologique ne veut pas dire éthique.

Un savon minimaliste, c’est un savon qui va à l’essentiel : juste ce qu’il faut pour laver, hydrater, et respecter à la fois le corps et l’environnement. Simplifier les formules, c'est réduire les risques d’allergies, proposer un produit plus universel, plus sobre, plus sensé. 👉 Les huiles essentielles : naturelles mais pas toujours écologiques

Il faut des centaines de kilos de plantes pour produire un litre d’huile essentielle. Cette extraction très gourmande en ressources (eau, énergie, surfaces cultivables) n’est pas toujours durable, surtout à grande échelle. Certaines plantes sont surexploitées, d’autres importées de très loin. Et sur le plan cutané, elles peuvent être irritantes, allergènes ou photosensibilisantes, surtout dans les produits rincés comme les savons. Chez Ga-L, on préfère s’en passer. La peau, et la planète, s’en porteront mieux. 👉 Les micas : colorants problématiques

Les micas sont des colorants minéraux utilisés pour leurs reflets nacrés. Mais beaucoup sont extraits dans des conditions sociales désastreuses, notamment en Inde, où leur exploitation fait parfois appel au travail illégal, voire au travail des enfants. Même ceux dits “synthétiques” ou “éthiques” posent question sur leur traçabilité. Alors ici, on colore à l’argile, ou on ne colore pas. Et c’est très bien comme ça.

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👉 Les ajouts alimentaires : est-ce bien nécessaire ?

Ajouter du miel, du lait ou des fruits dans un savon peut sembler “naturel”... mais à y regarder de plus près, c’est surtout une affaire de marketing.

Le miel est le fruit d’un travail colossal pour les abeilles, déjà fragilisées par nos pratiques agricoles. Le lait implique une industrie qui abat les veaux et chevreaux dès la naissance. Quant aux fruits et légumes, alors que certains peinent à se nourrir, on les transforme en arguments cosmétiques.

Le savon est fait pour être rincé et non absorbé comme une crème hydratante, tout finit donc dans les canalisations sans avoir eu le temps d’apporter le moindre bénéfice. Chez Ga-L, on choisit de ne rien gaspiller.

Le savon reste simple, utile, respectueux du vivant — et du bon sens.

Un savon, c’est une réaction entre un corps gras (comme une huile végétale) et une base (de la soude) : c’est ce qu’on appelle la saponification.

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Mes savons seront fabriqués à froid, en utilisant uniquement la chaleur générée par la soude pour réchauffer les huiles, dans une démarche de sobriété énergétique en cohérence avec la philosophie du lieu.

La base utilisée est simple : de l’huile de tournesol oléique, locale, stable et douce pour la peau. Pas de beurres exotiques, pas d’ingrédients transformés. Cette huile, légèrement réchauffée naturellement (dans une serre ou près du poêle), réagit parfaitement avec la soude pour créer un savon naturellement glycériné, doux, et sans superflu.

C’est un savon pensé pour aller à l’essentiel — dans sa composition, dans sa fabrication, et dans son usage.

Et la soude ?

La soude utilisée est issue d’un procédé industriel indispensable à la fabrication de savons. Elle est généralement produite en Europe, malheureusement la traçabilité complète de la soude vendue au détail reste impossible : il n’existe ni label, ni certification, ni transparence systématique sur son origine ou son procédé exact de fabrication.